L’Observatoire de Besançon Ou les étoiles au service du temps
Au départ, le laboratoire est composé de 3 services principaux :
– Le service astronomique : lui même divisé en sous services : le service méridien qui effectue l’astrométrie des étoiles fondamentales et des petites planètes et le service équatorial consacré à la recherche de planètes et de comètes.
– Le service météorologique: Ce service fonctionne en s’appuyant sur un réseau de correspondants bénévoles. Il est chargé d’adresser un bulletin quotidien à la presse locale, un bulletin de quinzaine au bureau d’hygiène de la ville et un bulletin mensuel au bureau central de France. Enfin, il fournit aux architectes et entrepreneurs de travaux publics des renseignements sur le climat local.
– Le service chronométrique : Il fournit l’heure et la transmet à la ville. Sa seconde activité est la qualification de la production horlogère bisontine. Chaque montre est étudiée et subit des évaluations pendant plusieurs jours. Un « bulletin de marche » peut alors être décerné et le titre de chronomètre peut même être attribué à la montre si elle répond parfaitement à une série de critères. Pour reconnaître sans ambiguïté les montres qu’il contrôle, l’observatoire appose un poinçon à tête de vipère sur celles qui ont obtenu un bulletin de marche.
Aujourd’hui de nouveaux services ont vu le jour comme le service gravimétrique et le service sismographique.
Sur le plan de l’architecture, le site se distingue par l’orientation astronomique précise des constructions et par le choix des pavillons isolés pour chaque instrument. Répartis sur un vaste domaine, on recense le pavillon à toit ouvrant qui abrite le grand cercle méridien, le pavillon de la lunette équatoriale coudée le pavillon des horloges à diapason, la maison des tables vibrantes, une coupole abritant l’astrographe, la bibliothèque et diverses habitations.
L’observatoire possède une vaste collection d’instruments de mesure dont la grande lunette méridienne Gautier (1885), l’astrolabe impersonnel Danjon (1958), le chronomètre de marine Leroy (1867) récupéré après naufrage et l’horloge atomique…
L’Observatoire aujourd’hui
Depuis les années 1960, l’observatoire est devenu un institut de recherche fondamentale. L’objectif est resté le même : comprendre le fonctionnement de l’univers et les lois physiques qui régissent la vie et la mort des étoiles. En revanche, les moyens n’ont plus eux, une commune mesure. Dorénavant, le temps se mesure à l’horloge atomique. Comptant une quarantaine de chercheurs, la qualité de la matière grise de l’Observatoire est reconnue par toute la profession.
Depuis 2007, plusieurs fabricants de montre mécanique de grand prestige se sont tournés vers l’observatoire de Besançon pour lui demander s’il était toujours en mesure de délivrer des bulletins de marche aux montres qui répondent aux critères définis aujourd’hui dans la norme ISO 3159. Afin de satisfaire cette demande, le service temps fréquence a décidé de reprendre ses activités chronométriques et de délivrer un nouveau bulletin de marche. Le premier certificat a été décerné à l’artisan Kari Voutilainen et a fait l’objet d’une cérémonie officielle en février.
Sources: http://www.lieuxdits.fr/LD/pdf/DP_ObsBesancon.pdf | http://perso.utinam.cnrs.fr/ | http://www.ina.fr/